Aide à la pince : E2F souligne son utilité auprès de la DGITM
Dans un courrier adressé à la DGITM le 18 septembre, E2F a pointé sur les conséquences des nouvelles modalités d’instruction des aides à l’exploitation des services réguliers de transport combiné pour la période 2024–2028. Cette aide, jugée indispensable au modèle économique du secteur, est en effet menacée par une interprétation restrictive des critères d’éligibilité, notamment concernant les transbordements dits « directs ».
Alors que l’appel à manifestation d’intérêt 2025 a été lancé, les opérateurs constatent que l’introduction d’un critère temporel — non prévu par la notification européenne — pourrait exclure de nombreux flux, en particulier ceux liés aux conteneurs vides. Or, dans le transport fluvial, la fréquence des lignes et la gestion des conteneurs par les compagnies maritimes rendent difficile une synchronisation immédiate entre les maillons routiers et fluviaux.
Les professionnels demandent que le terme « direct » soit interprété comme un enchaînement fonctionnel, et non comme une absence de stockage. Maintenir une lecture stricte du critère compromettrait la viabilité du transport fluvial de conteneurs, dont 30 à 40 % sont vides, et irait à l’encontre des objectifs de report modal.
E2F a ainsi demandé à la DGITM de clarifier rapidement les critères d’éligibilité afin de préserver l’équilibre économique et opérationnel du transport combiné fluvial.