Pour les élections régionales 2021, le choix du fluvial
E2F vient d’appeler l’attention des candidats aux élections régionales sur le poids économique et sociétal majeur que revêt le transport fluvial aujourd’hui et plus encore demain et, dans cette perspective, sur les défis qui sont liés à son développement dans les Régions.
C’est à une véritable politique de report modal qu’E2F en appelle, non pas par dogme mais aux fins d’enrichir au plan national et surtout territorial l’offre de transport et de concourir à une diminution des nuisances.
S’agissant du tourisme fluvial, la France occupe une position située en deçà de son potentiel. Il convient de valoriser un patrimoine qui porte l’identité du territoire et de permettre la réappropriation de la voie d’eau par les citoyens.
Le choix du transport fluvial, là où il peut être utile, constitue donc un choix rationnel d’avenir pour les Régions et le Pays.
Par leur participation active, les exécutifs régionaux peuvent avec les Professionnels orienter les choix stratégiques de l’État et de ses opérateurs : en tant qu’investisseur dans les infrastructures, au travers des nouveaux contrats de plan État-Région, par leur présence au sein des instances de gouvernance portuaires, le partenariat avec les gestionnaires d’infrastructures fluviales (VNF, CNR…) par leur soutien au montage de projets d’entreprises avec un financement direct et indirect ou bien encore en vertu de leurs prérogatives en matière de formation et d’action foncière.
La voie d’eau et ses abords sont également vecteurs de développement économique (fret, tourisme), de valorisation patrimoniale et culturelle, de loisirs récréatifs et d’activités sportives, de biodiversité, etc. La voie d’eau est un élément d’identité du territoire qu’elle traverse, permettant de fédérer les initiatives et les projets des collectivités et des acteurs locaux. Le développement et le fonctionnement de la voie d’eau dépend aussi de l’intérêt que les collectivités lui portent. Ce sont les territoires qui lui donnent de la valeur et permettent d’en révéler le potentiel.
L’intérêt porté par les collectivités doit notamment permettre de construire des partenariats (contrats de territoire) les associant étroitement, sur la base d’une vision partagée de l’avenir à donner à chaque itinéraire, en fonction de l’appréciation du potentiel de chaque section du réseau. Il est également la marque d’une ambition fluviale nationale renouvelée au service de la réussite de la transition écologique et du développement des territoires. Une concertation doit être menée avec l’ensemble des acteurs économiques et les collectivités préalablement à la mise en place d’une offre partagée et stabilisée, en 2023 en application du Contrat d’Objectifs et de Performance (COP) conclu entre l’État et VNF.