Le chocolatier Ferrero ouvre une liaison fluviale sur l’Axe Seine
Le chocolatier Ferrero a mis en place une liaison fluviale de marchandises sur l’Axe Seine, au départ de Rouen et à destination de Gennevilliers pour son client Monoprix. Une démarche qui s’inscrit dans le cadre de sa stratégie de transport durable.
Le chocolatier Ferrero, dont le siège France est basé à Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime), près de Rouen, a mis en place une liaison fluviale de marchandises sur l’Axe Seine, au départ de Rouen et à destination de Gennevilliers pour son client de la grande distribution Monoprix. Une démarche qui s’inscrit dans le cadre de sa stratégie de transport durable, et qui fait suite au développement des liaisons italo-françaises en fret ferroviaire et des camions roulant au bioGNV dans le Nord de la France. Ferrero France (1 600 salariés dont 1 000 en Normandie ; 1,5 Md€ de CA) souhaite ainsi renforcer son utilisation de transports plus durables. Avec un objectif chiffré : réduire de 7 % son empreinte carbone liée aux transports d’ici à 2022.
Diminuer par trois le nombre de camions sur la route
Le nouveau dispositif de Ferrero, réalisé en partenariat avec STEF, spécialiste du transport et de la logistique du froid (température dirigée), Monoprix et Voies navigables de France (VNF), doit permettre de livrer (une fois par semaine) 22 palettes de pâte à tartiner Nutella, de confiseries Tic Tac et autres Kinder (Bueno, Joy, chocolat), à l’entrepôt Monoprix de Wissous, dans l’Essonne. L’acheminement final des produits est effectué en camion au GNL (gaz naturel liquéfié). Au total, Ferrero annonce une réduction du nombre de camions, passant de 54 à 19 camions, grâce à cette nouvelle ligne fluviale, reportant ainsi 65 % des trajets vers le multimodal. « C’est un projet qui nous a demandé huit mois de travail et qui s’inscrit dans une démarche plus globale, qui permet de réduire considérablement l’empreinte carbone. Avec cette ligne fluviale, un peu plus de cinq tonnes de CO2 seront ainsi économisées chaque année », assure Grégory Debuchy, directeur supply chain Ferrero France.
Un début pour le directeur de la supply chain qui souhaite rapidement passer d’une livraison par semaine à « 4 ou 5 par semaine ». Une démarche vertueuse qui se heurte pour l’instant à certaines réalités économiques, le temps de livraison par barge fluviale étant « un peu plus long qu’un trajet en camion » et l’équilibre économique étant difficile à atteindre sur ce type de liaison : « Il faut une liaison de plus de 400 kilomètres pour arriver à trouver un équilibre financier. Mais, notre ambition est de lancer ce type d’initiative, car il nous semble évident que le transport fluvial est une solution pour participer à la baisse de notre empreinte carbone, ce qui est l’une des priorités du groupe Ferrero ».
Inciter d’autres entreprises à suivre la voie fluviale
Si jusqu’à présent, cette offre de transport « n’est pas encore très développée », reconnaît Grégory Debuchy, le directeur de la supply chain Ferrero France espère arriver à inciter d’autres entreprises à suivre le chemin de la voie fluviale pour leurs transports de marchandises agroalimentaires: « Nous espérons entraîner d’autres acteurs avec nous. Notre ambition est d’ouvrir la voie à ce type de transport ». Et pour compléter sa démarche et ne pas faire revenir à Rouen les barges à vide, Ferrero s’est mis en quête d’un partenaire pour le flux retour.
La liaison fluviale mise en place par Ferrero est destinée à livrer 22 palettes de confiseries, une fois par semaine, à l’entrepôt Monoprix de Wissous, dans l’Essonne.