Frédéric Aviérinos : « A Paris, nous sommes en but à une frénésie de la Ville qui multiplie les événements en eau, sans considération des activités économiques »
La saison estivale débute, comment se comporte le marché ?
Les réservations sont excellentes sur toutes les activités et sur les différents bassins de navigation, avec une réserve sur le marché de la location qui n’est pas dans la tendance de 2022.
Y-a-t-il des points d’attention ?
Nous sommes entrés en période de sécheresse. Après une alerte importante sur le Canal du Midi en Mai, également sur la Loire et en Bourgogne, nous sommes à date dans la même situation qu’en 2022 ce qui augure de restrictions de naviguer sur les canaux cet été. Il va falloir s’adapter.
A Paris, nous sommes en but à une frénésie de la Ville qui multiplie les événements en eau, sans considération des activités économiques. Une situation qui atteint un paroxysme plus nous nous rapprochons des JO, avec des conséquences économiques potentiellement très négatives.
La préparation des JO entre en phase opérationnelle, la Profession est-elle prête ?
Les compagnies sélectionnées pour la parade olympique ont pu fournir suffisamment de bateaux et sont maintenant engagées sur le plan contractuel. Cela a demandé un travail considérable dont nous allons voir la concrétisation cet été avec les premiers tests.
La question est maintenant celle des équipages, la tension étant très élevée sur les effectifs.
Pourrez-vous naviguer librement à l’été 2024 ?
C’est peu probable, mais dans quelle proportion, nous ne le savons pas encore. Le détail fin des restrictions devait être connu en juin, il nous est annoncé pour l’automne…De qui se moque-t-on ?
La Profession, engagée d’emblée auprès des organisateurs subit maintenant les effets d’un mille-feuille administratif et décisionnel. Je dis attention, pour les compagnies engagées dans la parade mais surtout pour l’immense majorité des opérateurs en Seine, en particulier dans le fret, reléguées au second rang des priorités.