Rapport Legrigeois :  aux compagnies maritimes de payer les coûts liés à la manutention du fluvial

Contexte a publié un rapport commandé par la préfecture de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la DGITM en août 2024 afin de lever « l’un des freins » au report modal vers la voie d’eau sur l’axe Méditerranée Rhône-Saône (MeRS) : la facturation, par les manutentionnaires, des frais liés à la manutention des barges aux opérateurs fluviaux eux-mêmes.

Interrogé par le média, Didier Leandri, président délégué général d’E2F explique qu’il s’agit d’une « distorsion de concurrence », dans la mesure où les coûts du chargement/déchargement de wagons ou de remorques font partie des frais de manutention portuaires plus généraux (THC en anglais), que l’armateur maritime facture à son client. 

Pour l’auteur du rapport, Éric Legrigeois, ancien président du grand port maritime de La Réunion, la piste à privilégier « pour aboutir à la suppression totale de cette facturation spécifique » consiste à élargir le périmètre des négociations existantes sur les THC en y intégrant le fluvial. 

« C’est déjà le cas au port de Dunkerque et dans les ports du nord de l’Europe. L’idée consiste simplement à aligner le régime français et le circuit de facturation », estime Didier Leandri, pour qui le rapport Legrigeois « décrit avec justesse la situation ».

E2F soutiendra dans la future loi cadre Ambition France Transports une disposition pour que ce soit l’armateur maritime qui paye les frais de manutention de mise sur barge, de la même manière qu’il paie les frais de manutention de mise sur wagon et de mise sur camion.

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