Chantier de Notre-Dame de Paris : et le fluvial dans tout cela ?

Située sur l’île de la Cité, entre deux bras de la Seine, Notre-Dame de Paris pouvait prétendre bénéficier d’une logistique fluviale pour son chantier de reconstruction.

Dès 2019, Haropa-Ports de Paris avait procédé, avec Voies navigables de France (VNF), la préfecture et la Communauté portuaire de Paris, à un recensement des sites utilisables pour le chargement ou le déchargement de matériaux à proximité immédiate de la cathédrale, sans perturber la navigation.

Un an plus tard, lors du 2e sommet de l’Axe Seine à la Maison de la chimie, E2F avait évoqué les difficultés de la Profession à établir le contact et proposer des solutions fluviales pour les amenées/évacuations de matériels ou de matériaux sur le chantier de reconstruction de la cathédrale. Après des mois d’efforts tant de notre côté que de celui de VNF, d’Haropa, de la CPP et de la délégation interministérielle à l’aménagement de la Vallée de la Seine (DIDVS), force est de constater qu’aucun transport fluvial n’est prévu à ce stade avec les lots déjà attribués.

Sans même être examinée ni quottée, la solution fluviale semble aujourd’hui a priori écartée sur le thème : « le fluvial est trop cher, trop compliqué et nous préférons continuer avec le camion que nous connaissons » – Alors même qu’aucune proposition technique ou commerciale n’a été faite à l’Établissement Public en charge.

Pourtant les autres acteurs du BTP avec qui nous travaillons en Ile-de-France reconnaissent tous les intérêts du transport fluvial, parfois sur le prix, parfois sur la ponctualité, parfois sur la surface nouvelle rendue disponible pour les chantiers, parfois sur les solutions techniques et parfois sur tout à la fois.

Notre-Dame sera-t-elle reconstruite sans l’aide du transport fluvial alors même qu’il a été l’artisan de sa construction ?