La CNR signe les ECV du secteur fluvial en faveur d’un transport fluvial plus durable

Fin décembre 2021, la Compagnie nationale du Rhône (CNR) a signé les Engagements pour la Croissance Verte (ECV) du secteur fluvial, illustrant ainsi son engagement en faveur de la transition énergétique et écologique du secteur fluvial. Fruit d’une démarche partenariale initiée par l’État et rassemblant tous les acteurs du secteur, ces engagements, regroupés en 5 axes, visent à transformer durablement le transport fluvial et à en faire le transport écologique de référence. Ils ont été officiellement signés au cours de l’Assemblée générale d’Entreprises fluviales de France début juillet 2020.

Chiffres clés

  • 330 km de voies navigables à grand gabarit entre Lyon et la Méditerranée ;
  • 14 écluses à grand gabarit sur le Rhône à l’aval de Lyon ;
  • 17 sites industriels et portuaires.
Un document co-construit pour transformer durablement le transport fluvial et en faire le transport écologique de référence

Les Engagements pour La Croissance Verte du secteur fluvial sont le fruit d’une démarche initiée en 2019 par l’État en co-construction avec l’ensemble des acteurs du secteur.

Leur objectif ? Renforcer le partenariat entre l’État (et ses opérateurs comme l’ADEME ou VNF) et les opérateurs économiques, en particulier les porteurs de projets afin de conduire de manière concertée, conjointe et dynamique l’ensemble des actions nécessaires à la transition écologique du secteur fluvial. La CNR, en tant qu’opérateur économique, a été associée, aux côtés des autres acteurs de la voie d’eau et des représentants de la profession, à leur rédaction.

Dans le secteur fluvial, la transition écologique comprend à la fois :

  • La transition énergétique, pour atteindre les objectifs de réduction des émissions polluantes (CO2, oxydes d’azote NOx, oxydes de soufre SOx, particules fines…) des transports à l’horizon 2050,
  • L’amélioration de l’impact environnemental global par une meilleure gestion des déchets liés à l’activité de navigation intérieure (eaux usées, huiles, déchets d’exploitation ou de cargaisons, etc.).

Pris pour une période de 4 ans, les ECV comprennent 29 engagements réciproques regroupés en 5 axes. Ils vont permettre aux signataires de :

  • Définir les objectifs, à travers une feuille de route, de la « transition écologique du secteur fluvial » ;
  • Réduire de 20 % les émissions de Gaz à Effet de Serre du fluvial d’ici 10 ans ;
  • Déployer l’alimentation électrique à quai sur chaque bassin de navigation ;
  • Expérimenter   les   solutions   alternatives   de   motorisation   à   faibles   émissions   et   faciliter   les expérimentations en matière de motorisation innovante ;
  • Maitriser l’empreinte environnementale de la navigation intérieure.

Pour l’heure, ces ECV ont été signés par l’État, Entreprises fluviales de France, la CNR, l’ADEME, VNF, HAROPA, la Communauté portuaire de Paris, l’AUTF (Association des utilisateurs de transport de fret), l’AFPI (Association française des ports intérieurs), CFT (Compagnie fluviale de transport), Lafarge Holcim, As Energy… , preuve d’une large mobilisation de tous les représentants du secteur : tourisme fluvial et transport de marchandises, gestionnaires de réseaux, agences de l’État, associations représentatives, opérateurs…

Des engagements renforcés pour la CNR, dans la continuité des actions déjà menées

A travers la signature de ces ECV, la CNR s’engage formellement, auprès de l’ensemble de ses parties prenantes, à déployer de nouvelles infrastructures d’alimentation en électricité à quai (bornes électriques haute puissance) pour les bateaux de transport de passagers à partir de 2023. De telles bornes sont déjà en service depuis 2015 à Tournon sur Rhône et ont démontré leur efficacité et leur pertinence. La CNR projette d’équiper d’ici 2027 la totalité des sites d’escale de la croisière fluviale sur le Rhône, notamment à Lyon (quai Fillon), Vienne, Viviers, Valence, Avignon, Arles ou Port-Saint-Louis du Rhône.

La CNR va également étudier la possibilité de déployer des bornes électriques à quai adaptées aux besoins des bateaux de transport de marchandises, au Port de Lyon et sur d’autres ports de l’axe (Loire-Sur-Rhône, Salaise- Sablons, Portes-Lès-Valence, Arles…).

La CNR est par ailleurs contributrice d’un certain nombre d’engagements pris dans le cadre de ces ECV, pilotés par d’autres entités (État, VNF…) visant notamment à :

  • Définir une trajectoire de transition énergétique des flottes professionnelles sur 10 ans ;
  • Améliorer la lisibilité et étudier les possibilités d’adaptation des dispositifs financiers existants pour inciter à la transition écologique du secteur ;
  • Assurer le remplacement ou l’amélioration des performances énergétiques des motorisations les plus polluantes.

Ce nouvel engagement vient renforcer les actions que la CNR mène en faveur de la transition écologique du secteur fluvial : abondement financier au PAMI (Plan d’Aide à la Modernisation et à l’Innovation) de VNF, construction d’une unité de production d’hydrogène renouvelable au Port de Lyon pour les usages portuaires et, à terme, fluviaux, ou participation technique et financière à un certain nombre d’études participant à définir la trajectoire de décarbonation du secteur fluvial.