Colis-lourds en transport fluvial : la filière veut aller plus loin

Exceptionnel par la route, ordinaire par la voie d’eau : le mode fluvial présente des atouts indéniables pour les transports exceptionnels autrement appelé transport de colis lourds. Le réseau fluvial, à grand ou petit gabarit, accueille déjà de nombreux trafics de colis lourds, mais en définitive en faible proportion par rapport au potentiel.

Méconnu des DDT qui ont en charge l’instruction des autorisations, mal maîtrisé par les organisateurs de transports, pas assez valorisé par les transporteurs fluviaux, le potentiel est aujourd’hui trop peu exploité.

Le transport fluvial de colis lourds en 2018, c’est 708 000 tonnes de marchandises transportées et 183 millions  de tonnes-km, pour environ 700 voyages. Par ailleurs, la voie fluviale, contrairement à d’autres modes de transport n’est pas soumise à une règlementation spécifique et ne requiert pas d’autorisation spéciale pour le transport de colis lourds ou encombrants.

A l’initiative de Logiyonne, opérateur du Port de Gron, un groupe de travail a été lancé avec VNF, HAROPA, la Profession et les DDT sur la problématique du transport de colis lourds par voie fluviale en Vallée de Seine.

L’objectif premier est d’élaborer une cartographie commune, permettant par superposition des informations, d’avoir un visuel clair et exploitable faisant ressortir dans un premier temps l’itinéraire voie d’eau / les infrastructures portuaires / les dessertes reliées au réseau.

Les problématiques qui sont ressorties sont principalement la diversité des outils logiciels exploités, la compatibilité des formats de transmission des données, afin d’en exploiter les informations, et in fine obtenir un outil commun.

Pour être exploitable et performant dans le temps, cet outil de cartographie commune devra être piloté et développé par un organe unique afin que son enrichissement soit consenti et bénéfique à l’objectif d’incitation au report modal.

Restitution prévue en novembre lors du salon RiverDating 2022.