E2F s’invite dans la campagne présidentielle
A quelques mois de l’élection présidentielle et des élections législatives, Entreprises fluviales de France (E2F) formalise les propositions de la Profession à l’attention des candidats, pour inscrire le transport fluvial au cœur des politiques publiques de transport. Sa plateforme de propositions « Le transport fluvial, filière stratégique pour un avenir durable » se décline en 13 propositions concrètes à même de dynamiser la filière, de faciliter sa transition énergétique et de lui permettre de franchir des étapes majeures pour son développement et la reconnaissance de ses entrepreneurs.
Le transport fluvial est au cœur des grands enjeux qui animent aujourd’hui notre société, une société désireuse de maîtriser ses évolutions au regard des nécessités de développement économique, d’aménagement du territoire, de transition écologique et de responsabilité sociale.
Mettre la priorité sur le transport fluvial c’est investir peu pour un bénéfice collectif durable et certain.
La plateforme de propositions d’E2F s’articule autour de 4 chantiers prioritaires :
1/ Réussir la Transition énergétique
Peu émetteur de pollution, sûr, outil de désaturation des routes et avec une capacité de pénétration inégalée en milieu urbain, le transport fluvial propose une offre logistique et de loisir bas carbone inégalée. Dans une logique d’amélioration continue, le transport fluvial évolue sans cesse pour réduire son empreinte environnementale. Il est le premier secteur des transports à avoir signé en 2021 ses ECV (Engagements pour la croissance verte). Concrètement, la Profession propose de :
- Mettre en place une fiscalité efficace et juste ;
- Promouvoir le mix énergétique en fonction des usages, besoins et coûts ;
- Accompagner financièrement la transition énergétique du secteur fluvial.
2/ Accompagner les entreprises
Le transport fluvial a abordé la crise sanitaire alors qu’il était en pleine croissance. Rarement présentée comme une industrie de services, le transport fluvial en possède toutes les caractéristiques avec des actifs lourds et une gestion de la dette qui conditionne la viabilité de leur modèle. La priorité pour les entreprises du secteur de la navigation intérieure est donc bien, pour pouvoir se maintenir, d’étaler leurs charges, de refinancer leurs actifs, d’adapter leur stratégie d’investissement. Et pour se développer, ils doivent compter sur une politique de soutien à l’entrepreneuriat offensive leur permettant de renouveler leurs actifs (les bateaux) et d’opérer dans un cadre d’exercice le plus fluide possible. Concrètement, la Profession propose de :
- Stimuler le réinvestissement ;
- Garantir des conditions saines de concurrence ;
- Alléger les contraintes règlementaires.
3/ Développer les marchés fluviaux
Le report modal de la route au fleuve, s’il ne se décrète pas, nécessite un portage politique concrétisé dans la durée par des mesures de coordination des transports, une politique de soutien à l’intermodalité, une constance dans la réalisation de ses projets, une commande publique suffisante et une ambition des donneurs d’ordre. Concrètement, la Profession propose de :
- Compenser efficacement les ruptures de charge ;
- Optimiser le passage portuaire ;
- Confirmer la commande publique en matière de grands projets ;
- Conforter l’ambition fluviale des donneurs d’ordre.
4/ Mettre à niveau nos infrastructures
Parce que l’infrastructure est le principal outil de travail des transporteurs, parce que sa préservation, sa modernisation, son maillage, son efficacité et les niveaux de service rendus, conditionnent notre performance, l’engagement de l’État et de ses opérateurs doit être total. Il est rendu d’autant plus nécessaire que les années de retard accumulées entraînent des effets en cascade bien au-delà du transport, sur les grands équilibres écologiques. Concrètement, la Profession propose de :
- Redonner sa cohérence et sa vocation au domaine public fluvial ;
- Rendre sa performance au réseau fluvial ;
- Se projeter dans l’Europe des grandes voies navigables.
La France, Terre d’eau, mérite l’affirmation d’une ambition fluviale forte corrélée avec les grandes politiques de l’aménagement du Territoire, du développement durable, du tourisme et de l’industrie.
- Comment ignorer la richesse que revêt le premier réseau fluvial d’Europe, par son interpénétration avec les territoires, par ses débouchés maritimes, par son potentiel économique, par son apport à la lutte contre le changement climatique ?
- Comment ne pas reconnaître l’excellence de celles et ceux qui le font vivre, dans les ports, sur les ouvrages de navigation, à bord des bateaux, dans les chantiers de construction et le potentiel que recèlent ses entreprises ?
Miser sur les atouts du mode fluvial et en révéler le potentiel, telle doit être l’une des lignes de force de l’action de l’État pour les années à venir en matière de transport et d’écologie.