Le Plan eau, pour une gestion résiliente, sobre et concertée de la ressource en eau

C’est dans un contexte de tension sur la ressource en eau que le Président de la République a annoncé le Plan eau, premier volet de la planification écologique. Un plan qui apporte des réponses de long terme face au défi d’une transition réussie de la gestion de l’eau en France. Le rôle des agences de l’eau dans l’animation et la promotion de la politique de l’eau dans les territoires est réaffirmé.

Le plan eau a été élaboré dans le cadre d’un travail collaboratif rassemblant l’ensemble des représentants de l’eau et insiste sur la nécessité d’une politique de l’eau décentralisée et co-construite. Les comités de bassin, par leur rôle dans la définition des stratégies locales de gestion de l’eau, y ont largement contribué. L’intensification de la gestion par sous-bassin hydrographique et la coopération au sein d’instances de gouvernance locale sont encouragées par le plan (développement des SAGE, outils de gestion locale de l’eau et des commissions locales de l’eau).

Ce plan décline 53 mesures et s’articule autour de 3 grands objectifs.

Une plus grande sobriété

Première cible, une plus grande sobriété, avec une ambition de 10 % de baisse des prélèvements et donc des économies sur l’ensemble des usages dès 2030.

Optimiser la disponibilité de la ressource

Un second volet d’actions vise à optimiser la disponibilité de la ressource, en sécurisant l’accès à l’eau potable, en diminuant les pertes dans les réseaux, en améliorant le stockage de l’eau dans les sols et réserves et en développant la réutilisation des eaux non-conventionnelles.

Préserver la qualité de l’eau et les écosystèmes

La troisième partie du plan est dédiée à la préservation de la qualité de l’eau et à la préservation des écosystèmes avec des actions de prévention des pollutions et de restauration des fonctionnalités des milieux naturels favorisant l’épuration. Sur cette dernière partie, le plan met un accent fort sur la protection des captages d’alimentation en eau potable et annonce un volet régalien.

Des mesures de renforcement de la gouvernance locale sont évoquées. Les moyens des agences de l’eau sont rehaussés. L’État les autorise à percevoir l’ensemble des recettes, issues des redevances. Pour une augmentation globale des redevances redistribuées de 475 millions. Leur plafond de dépenses est supprimé dès 2024. Enfin, la conditionnalité des aides devrait être un axe fort de la promotion vers des pratiques de gestion plus vertueuses.

Dossier de presse du Plan eau.